Rangda est une sorcière de la mythologie indonésienne. Ennemie jurée du Barong, elle l’affronte souvent au cours de rituels de danse.

La danse topeng, « masque pressé contre le visage » en indonésien, est une danse traditionnelle datant du 15ème siècle et originaire de Java, mais aussi pratiquée à Bali. Accompagnés d’un gamelan et portant d’opulents masques et costumes colorés, les danseurs interprètent d’anciennes histoires de rois, de princesses et d’antagonistes légendaires ou historiques.

 

 

Il existe 4 traditions majeures de théâtre dansé à Bali, traditions dont le Barong fait partie. Cette danse met en scène d’énormes poupées qui représentent le combat éternel entre le bien et le mal. 

Le Barong est protecteur de l’humanité, il incarne la vertu. Autrement nommé « Banaspati rajah » : seigneur de la forêt et chef des forces, il est l’ennemi de Rangda, une reine démon, une sorcière féroce. 

 

 

Qui est Rangda ?

Elle représente le mal, mais elle peut également être un symbole de protection contre le mal. 

 

 

Rangda signifie « veuve ». Parfois décrite comme la « reine démone » , elle est réputée comme étant horrible et agressive, représentant la peur, la rage ainsi que la destruction dans le monde.

 

 

Elle pourrait être liée à la légende de Calon Arang, une reine indonésienne du Xème siècle que l’on surnommait de la même façon et qui était veuve. C’est peut-être elle qui est à l’origine de cette figure dans les traditions dansées balinaises.

 

 

Une autre hypothèse prétend qu’elle serait issue de la figure de Mahendradatta, une reine javanaise du XIème siècle ayant été exilée de son royaume car elle aurait pratiqué la magie noire. Suite à cet affront, la reine aurait éradiqué la moitié de la population en utilisant ses maléfices pour causer la peste. 

Elle est associée à la déesse indienne Durga, l’une des formes de Parvati, une divinité guerrière très puissante, armée jusqu’aux dents et parfois même à Kali, la déesse de la mort et de la destruction.

Elle est dotée de puissants pouvoirs qui peuvent lui permettre, par exemple, de contrôler l’esprit de quelqu’un. Elle est réputée être une dévoreuse d’enfants, dont elle tient à voler la jeunesse.

 

 

Les couleurs qui lui sont sont associées, et qu’on retrouve sur son masque, sont le rouge, le blanc et le noir.

Le mythe de Barong et Rangda est plein de sens et sa forte symbolique est exprimée par le biais de danses traditionnelles balinaises. Ces danses ne sont pas qu’un élément de folklore mais elles sont surtout la représentation de la lutte éternelle entre le bien et le mal, qui semble être un cadre manichéen, mais qui s’avère complexe. En effet, c’est un combat incessant dont aucun ne sort ni vainqueur, ni vaincu. Cette lutte éternelle du bien et du mal est une coexistence sans fin. 

 

 

Par ailleurs, ces danses permettent de faire le lien entre le monde des vivants et le monde des morts, le monde humain et le monde des esprits, auxquels il est important de rendre hommage.

 

 

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