Le linga ou lingam est l'un des symboles les plus importants et les plus représentés de la religion hindoue. Il symbolise le dieu Shiva et à cet titre il est vénéré comme un emblème du pouvoir générateur. En effet, le lingam est authentifié comme étant le phallus de Shiva dans les anciens textes sanskrits tels que les Puranas.
FORCE - ENERGIE - CREATION
« Shiva en tant que principe causal non divisible est vénéré dans le lingam. Ses aspects manifestés sont vénérés dans des images anthropomorphiques. Tous les autres dieux font partie d'une multiplicité et sont vénérés par des images. »
Shrî Shiva-tattva - Siddhânta
Lingam - Mes Indes Galantes Paris
Puja et Rituels Lingashiva
Celle-ci est héritière du système de pensée apporté par les Aryen au cours du IIème millénaire avant notre ère, il avait pour nom le Védisme. Celui-ci se fondait au départ sur les textes sacrés appelés Vedas. Ils furent complétés par les Brahmana et les Upanisad au cours du Ier millénaire avant notre ère. Ce système religieux plaçait une Trinité, composée d’Indra (le roi des Dieux), de Soma et d’Agni (le dieu du Feu), au centre au sommet du panthéon. Cette trinité a, à force, été remplacée au sein de l’hindouisme par la Trimourti composée de Brahma (le Créateur), de Vishnu (le Préservateur) et de Shiva (le Destructeur).
Parmi ces trois dieux, seuls Shiva et Vishnu possèdent des courants sectaires importants (sectaire non pas comme l’entende les Occidentaux, mais vraiment comme des courants de pensée bien établis). Ces deux dieux possèdent de nombreuses formes et sont représentés de très nombreuses manières différentes car chacun tend à s’imposer en réalité comme le seul Dieu capable à la fois de Créer, de Protéger et de Détruire, somme toute l’hindouisme semble parfois être en réalité un monothéisme déguisé.
Shiva s’impose ainsi, par exemple, sous sa forme Nataraja (le Danseur Cosmique) comme à la fois le Destructeur et le Créateur de l’Univers. De fait, il tient dans ses mains principales à la fois le tambour, symbole de la Création car produisant le son originel de la Vie, et la flamme, symbole de Destruction bénéfique et nécessaire quand le monde devient trop corrompu. Le fait de les tenir ensemble montre qu’il possède ces deux rôles, de plus sa danse bouleverse l’Univers et le fait trembler, montrant ainsi ses pouvoirs cosmiques fabuleux et sans limite.
La forme Nataraja reste une des formes les plus connues de Shiva, mais celle qui la surpasse, et de loin, est la forme appelée « lingam » ou « linga ».
Fête en l'honneur de SHIVA - Delhi
Il représente en réalité l’organe mâle reproducteur du Dieu et est souvent associé à la « yoni », c’est-à-dire l’organe reproducteur féminin, celui de Parvati, la femme de Shiva.
Le lingam se retrouve également dans les textes sanskrits avec la signification de "preuve, preuve" de Dieu et de l'existence de Dieu
Le linga est figuré en Inde sous la forme d’un cylindre à bout rond, marqué par trois traits. La yoni quant à elle possède une forme de trou de serrure, le linga étant situé au centre de la partie circulaire. On retrouve dans ce symbole l'ambivalence du dieu, ascète et renonçant d'une part (car il se déplace à moitié nu), mais aussi figure majeure du tantrisme, représenté par un phallus, d'autre part.
Il existe deux catégories de lingam : les manusi linga (« lingam fait de main d'hommes »), et les svayambhu-linga («le linga lingam est né de lui-même »), qui sont des éléments naturels vénérés en tant que linga, comme certains galets.
Lingam Java - Temple Candi Cetho
Durant la puja (rituel), le linga lingam est arrosé de lait, de miel ou de beurre clarifié (le ghi, qui sert aussi en cuisine), et reçoit des offrandes de fleurs, de fruits et de sucreries. Les lingam en activité doivent être maintenus humides.
Loin de représenter seulement la capacité reproductrice et la virilité du Dieu, cette forme symbolise aussi sa capacité à s’incarner sur la Terre afin de se dévoiler aux Hommes. Il existe par exemple des formes de linga particulière où le Dieu est en partie représenter dessus. Les Ekamukalinga sont en fait constitué du linga lingam à proprement parlé mais aussi, sur un des côtés du cylindre, de la tête du dieu, montrant qu’il est en train de s’incarner et de se dévoiler.
Parmi tous les lingam de l'Inde, douze sont considérés comme des lingam de lumière ou jyotirlingam, et sont particulièrement sacrés. On en trouve par exemple à Omkareshwar, à Kerdanath ou encore à Bhimsankar.
La légende du linga lingam de feu :
Cette légende raconte que les dieux Brahma et Vishnu se rencontrèrent un jour et commencèrent à se disputer le titre de dieu le plus puissant du panthéon. Alors qu’ils se battaient au corps à corps, une immense colonne de feu surgit du sol et s’éleva jusqu’au ciel, si haut qu’on ne pouvait en voir à l’œil nu. Les dieux décidèrent d’un commun accord que celui qui arriverait à trouver le bout de la colonne le premier serait déclarer le plus puissant des dieux. Vishnu se transforma en sanglier et se mit à creuser la terre très rapidement afin de découvrir la fin de la colonne. Brahma lui se transforma en oiseau et s’éleva afin d’en trouver le bout supérieur.
Après de très longues heures, les deux dieux revinrent, penauds, car aucun d’eux n’avait réussi à en trouver la fin. Alors qu’ils se morfondaient, la colonne s’ouvrit et Shiva en surgit, expliquant devant les deux autres médusés que c’était bien lui le plus puissant, et que beaucoup de choses leur échappaient encore.
La légende diffère ensuite selon les versions. Pour certains les deux dieux s’inclinèrent devant Shiva et depuis le linga est là pour rappeler que Shiva est bien le plus puissant de tous (en tout cas pour le courant sectaire shivaïte).
D’autres racontent que Brahma aurait triché au pari qu’il avait fait avec Vishnu et qu’il aurait ramassé en volant un pétale de fleur qui volait au vent. Il serait redescendu et aurait fait croire à Vishnu qu’il provenait du haut de la colonne de feu. Entendant ça, Shiva, qui est un dieu réputé sanguin, serait sorti et aurait coupé la tête du tricheur en prenant une forme courroucée du nom de Bhairava. Seulement, Brahma est aussi le dieu Brahmane, la plus haute caste indienne et l’équivalent pour nous des prêtres. Or tuer un brahmane est la pire des choses qui soit, Shiva/Bhairava dût alors se repentir de sa faute. Il dût effectuer un pèlerinage jusqu’à Varanasi (une des villes les plus sacrées de l’Inde). Il portait dans sa main la calotte crânienne de Brahma, dont il dût se servir comme bol d’aumône.
La rivière aux milles linga :
Non loin de la plaine d’Angkor au Cambodge des collines (Phnom Kulen) permettent d’amener l’eau dans les bassins gigantesques aménagés sur le site. La rivière Stung Kbal Spean est couverte de petites sculptures de linga. Ces linga étaient réputés purifier la rivière afin de l’amener pure et pleine d’ondes positives dans la pleine d’Angkor.
Ce sont des ermites qui ont été sculpté les 1 000 lingas sacrés. Les inscriptions qu'ils ont laissées, attestent que ces sculptures ont été faites du vivant du roi Udayadityavarman II. Il est également acté que ce souverain y aurait consacré un Lingua doré en l'an 1059 de notre ère. Celui-ci n’a jamais été retrouvé, l’or ayant sans doute été fondu afin d’être réutilisé. Le journaliste Teppo Tukki du "Phnom Penh Post" a visité le site en 1995. Il estime que les linga mesurent environ 25 centimètres de côté et qu'ils ont une profondeur de 10 centimètres.
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Svayambhu-linga «le linga lingam est né de lui-même »
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