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Rati est l’épouse de Kama, le dieu du désir et de l’amour. Elle est déesse de l’érotisme, du désir charnel, de la passion et du plaisir sexuel. 

 

Désir – Passion – Plaisir sexuel 

 

Fille de Daksa, soeur de Sati (une forme de Parvati) et petite-fille de Brahma, Rati est la femme, la consort et l’assistante principale de Kama, le dieu de l’amour et du désir. 

Souvent adorés et représentés ensemble sur les temples, Kama et Rati sont réputés inséparables, tout comme l’amour et le désir . Rati étant la déesse du plaisir sexuel, de nombreuses positions sexuelles ont un nom sanskrit qui dérive de son nom. 

 

Kama  Rati  Khajuraho

Kama et Rati -Temple érotique de Khajuraho

 

Son nom Rati provient de la racine sanskrite « ram » qui signifie « Jouir » ou « se délecter de ». La racine inclut toutes les sortes de joie et de plaisir qu’on peut ressentir, intellectuel, amoureux, sexuel… Mais généralement, quand on parle de Rati, seul le plaisir charnel est suggéré. 

 

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Rati, la légendes de sa naissance et de son mariage

Après avoir donné naissance aux principaux dieux du panthéon hindou, appelés les Prajapatis, Brahma donna naissance à Kama, le dieu de l’amour. Kama  répandit le Désir et l’Amour pour que les êtres se perpétuent et puissent ainsi honorer les dieux par leurs offrandes et prières.

Il fut demander à Daksha, un des Prajapatis, de donner naissance à la future épouse de Kama.

 

 

Kama, pour tester ses pouvoirs, envoya sa première flèche d’amour sur Brahma et les Prajapatis, qui tombèrent tous amoureux de la fille de Brahma : Sandhya ou le crépuscule en sanskrit . Alors qu’ils tentaient de la séduire, le dieu Shiva passa à leur côté et se moqua d’eux et critiqua leurs comportements. 

Très gênés et honteux, Brahma et les autres dieux tremblèrent et transpirèrent. De la sueur de Daksha naquit alors une superbe jeune fille, Rati, que Daksha choisit pour être la femme de Kama.

Dans le même temps, Brahma maudit Kama et lui dit qu’il allait être réduit en cendres par Shiva dans un futur proche. Cependant, après que Kama l’ait supplié, Brahma lui dit qu’il renaîtrai. Il se maria alors avec Rati. 

 

 

La mort et la renaissance de Kama

Un démon, du nom de Tarakasura, mettait l’univers sans dessus dessous. Une prophétie disait que seul le fils de Shiva, futur Skanda, et de Parvati pouvait tuer ce démon. Mais Shiva, attristé par la mort de sa première femme Sati, fille de Daksa et soeur de Rati, était devenu ascète et refusait l’amour. 

Les dieux, inquiets, demandèrent alors à Kama  que Shiva tombe amoureux de Parvati. Celle-ci, réincarnation de Sati, faisait tout son possible pour séduire Shiva car elle savait qu’elle lui était destinée, mais sans succès…

Kama et Rati allèrent alors sur la montagne où méditait Shiva.

 

 

Kama brandit son arc et toucha Shiva avec sa flèche, qui tomba alors éperdument amoureux de Parvati. Mais, en colère d’avoir été manipulé dans ses sentiments, Shiva brûla Kama avec sont troisième oeil, tout comme l’avait prévu Brahma. Mais cela permit quand même à Parvati d’attirer l’attention de Shiva. 

 

 

Shiva et Parvati donnèrent alors naissance à Skanda et celui-ci tua le démon. 

Mais la pauvre Rati, devenue folle à cause de la mort de son aimé, se recouvrit le corps de ses cendres et se mit à haïr ceux qui étaient responsables de sa mort. Elle traversa de nombreuses pénitences et demanda ensuite à Parvati de demander à Shiva de redonner vie à Kama. Parvati la rassura alors et lui dit que Kama allait être réincarné en Pradyumna, fils de Krishna. Elle lui conseille alors d’attendre Pradyumna dans la maison du démon Sambara. 

Sur les conseils de Parvati, Rati se transforma en une autre femme, alla dans la maison de Sambara le démon et devint sa servante sous le nom de Mayavati. Le démon apprit que le fils de Krishna était destiné à le tuer. Il vola alors l’enfant et le jeta dans le fleuve. Il fut avaler par un poisson qui fut pêché. 

Le poisson fut amener dans la cuisine de Sambara, une fois coupé Mayavati découvrit l’enfant à l’intérieur et décida de l’élever. Un sage qui passait par-là lui révéla alors la vérité, qu’elle avait été Rati dans une autre vie et que cet enfant était son ancien amant Kama. Elle se devait de le surveiller et de l’éduquer pour qu’il tue un jour le démon. A mesure que l’enfant grandissait, l’amour de Mayavati, qui ne vieillissait pas, se transforma de l’amour d’une mère à celui d’une femme. 

Pradyumna, en voyant ça devint inquiet car il considérait la jeune femme comme sa mère et repoussa ses avances. Mais Mayavati lui révéla alors la vérité à son tour. Elle lui enseigna également la magie et la guerre afin qu’il tue le démon. C’est ce que le jeune homme fit. Il revint alors ensuite dans la cité de son père et prit Mayavati pour épouse.  

 

La déesse Rati a sans doute inspiré les Dakinis du bouddhisme, sorte de sorcières qui pratiquent une forme de magie noire.

En tant que déesse du plaisir charnel et de la jouissance, elle est la patronne des prostituées, qu’elle protège des mauvais traitements et des maladies. 

 

Le Ratirahasya

Le Ratirahasya (traduit par Les Secrets de l’Amour) est un manuel sexuel qui aurait été écrit par un poète du nom de Kokkoka vers les environs du 11ème ou 12ème siècle. Bien sûr, son nom est dérivé de la déesse de l’amour et du sexe : Rati.

Contrairement au Kama Sutra, qui est un ancien manuel sexuel lié à la littérature hindoue, le Ratirahasya traite spécifiquement de la société indienne médiévale. On observe en effet que durant l’époque médiévale, l’Inde est devenue plus conservatrice que l’Inde antique, la liberté des femmes a diminué et les rapports sexuels avant le mariage et hors mariage deviennent mal perçus. Il était devenu nécessaire d’avoir un manuel sur le sexe adapté au climat culturel médiéval, c’est dans ce contexte que le Ratirahasya est écrit.

Il y a quinze chapitres et 800 versets dans le Ratirahasya. Ils traitent de divers sujets tels que les différents corps qu’on peut trouver dans la nature, le calendrier lunaire, les différents types de parties génitales, les caractéristiques des femmes selon leur âge, l’art des câlins, des baisers, des rapports sexuels et des positions sexuelles etc.

Kokokka décrit les différentes étapes de l’amour dans le Ratirahasya, la cinquième étape étant la perte de poids, la neuvième l’évanouissement et la dixième et dernière étape la mort. Ce manuel classe les femmes et décrit les zones érogènes et les jours qui mènent à leur excitation plus facilement.

Sur la base de la taille des organes génitaux, le texte classe les rapports sexuels en neuf types différents. Des recettes pour des aphrodisiaques sont également données dans le livre.

Le Ratirahasya est le premier livre à décrire en détail la beauté féminine indienne. Le livre classait les femmes en quatre types psychophysiques, selon leur apparence et leurs caractéristiques physiques.

La Padmini (femme lotus) : pieuse, gracieuse, elle sert ses parents et hypnotise même les plus bourrus des hommes. Son corps et son visage sont aussi ronds et brillants que la lune. Elle est décrite comme le type féminin le plus rare et le plus convoité.

 

 

La Chitrini (femme d’art) : décrite mince comme un crayon, elle est fidèle. Elle n’aime pas vraiment les efforts, mais est dotée d’une intelligence hors du commun. Son visage est rond et ses yeux pétillent de malice.

 

 

La Shankini (femme conque) : grande, elle est forte et intelligente. Elle a la pêche et adore son indépendance, elle est décrite comme difficile à séduire et comme se mettant facilement en colère. Son corps est galbé et ses yeux décrits comme ceux d’une biche. 

 

 

Et la Hastini (femme éléphant) : en bonne santé, elle adore la nourriture. Elle n’aime pas avoir l’impression de déranger mais sait néanmoins imposer sa présence quand c’est nécessaire. Très accueillante et généreuse, elle adore se sociabiliser. Elle a des lèvres épaisses et des petits yeux.

 

 

Selon W.G. Archer (historien et conservateur de musée), Kokkoka  » s’intéresse à la façon de tirer le meilleur parti du sexe, d’en profiter et de garder une femme heureuse « .

L’iconographie de Rati

Rati est généralement représentée comme une magnifique jeune femme, avec un corps plantureux, des seins lourds et ronds et des hanches larges. Son attribut principal est un arc constitué de cannes à sucre ou une épée et son animal de compagnie est le pigeon. 

 

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Tamul Nadu – Rati

 

Généralement les deux amoureux sont représentés sur les murs des temples. Ensemble, ils évoquent des notions d’amour charnel, de fertilité, de prospérité et de chance. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au-delà du simple plaisir sexuel, l’union des deux amants évoque également l’idée selon laquelle l’âme individuelle, que chacun de nous possède, s’unira un jour à l’âme universelle ou Brahman et atteindra alors la moksha ou libération.

Mantra de Rati

 

 

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En effet, selon un adage indien

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