Shirdi Sai Baba est un saint indien, un guru (maître spirituel) et un yogi qui a connu une très grande renommée entre la fin du XIXème siècle et le début du XXème siècle.
« Le monde crée un mur entre soi-même et les autres, entre moi et vous.
Détruisez ce mur ! ».
– Shirdi Sai Baba
La vie de Shirdi Sai Baba
On ne sait rien des origines de Sai Baba, hormis celle qu’il raconta : orphelin de parents brahmanes, il fut recueilli par des musulmans soufis. On ignore le nom que lui donnèrent ses parents naturels et ses parents adoptifs. Son titre de Sai Baba révèle le métissage culturel qu’il incarne : Sai (« saint »), terme d’origine persane attribué à des ascètes musulmans, et Baba (« père » en hindi).
Même encore aujourd’hui on ne sait pas s’il était hindou ou musulman à l’origine. Mais en tout cas cela ne semblait pas avoir d’importance pour lui car il défendait un monde rempli d’amour, sans distinction de caste ou de religion.
Un jour, alors adolescent de 16 ans, arrivant dans le village de Shirdi (Maharashtra, Inde) et inconnu de tous, vêtu de la tenue traditionnelle des soufis, mais pratiquant des exercices religieux spécifiquement hindous (yoga), il s’installa quelque temps sous un arbre, puis dans une petite mosquée pour y vivre toute sa vie, recevant des dons qu’il redonnait aux pauvres.
À partir des années 1890, des disciples se regroupent autour de Sai Baba sous l’égide du Shirdi Sai Baba movement.
Il aurait exécuté beaucoup de miracles parmi toutes ces années où il resta à Shirdi, comme par exemple des guérisons miraculeuses, de la lévitation… Ce sont ces miracles plus que ces enseignements qui contribuèrent à sa grande renommée, qui s’étendit même jusqu’à Mumbai.
Il mourut à l’âge de 80 ans et fut enterré à sa demande dans un temple hindou qui lui est désormais consacré à Shirdi.
Temple de Sai Baba, Shirdi
Son temple, unique attraction de Shirdi, petite ville de 36 000 habitants, est devenu un important lieu de pèlerinage pouvant accueillir de 40 à 60 000 visiteurs par jour, voire jusqu’à 500 000 lors de certaines commémorations, tant et si bien qu’un aéroport a été construit pour faciliter sa desserte.
Son enseignement
Refusant de se dire hindou ou musulman, il aurait déclaré se rattacher à la tradition de Kabir (un très important poète, philosophe et réformateur religieux indien de la fin du 15ème siècle et du début du 16ème siècle). Son enseignement est un mélange de soufisme et d’hindouisme dévotionnel.
Il refusa de voir les castes et les sectes, et considéra les hommes tels qu’ils se présentaient devant lui. Il mena une vie ascétique et simple, sans jamais quitter son village. Il était considéré comme un refuge pour les déshérités et les intouchables.
Sai Baba s’opposait à toutes formes d’orthodoxies ou de persécutions religieuses mais respectait toute pratique religieuse ; aucun dogme n’était supérieur à la foi. Il encourageait ses dévots à prier, chanter le nom de Dieu, lire les textes sacrés (Coran pour les musulmans et Bhagavad-Gita pour les hindous (texte qui aurait été délivré par Krishna à Arjuna)) et en appliquer les recommandations dans une vie morale.
Sai Baba et certains de ses disciples.
Il préconisait de s’entraider, d’aimer toutes créatures vivantes sans discrimination. Tout en combattant l’athéisme, il montrait la voie du désintéressement et du contentement, de la charité et du partage.
Légende ou réalité, il semblerait qu’il ait eu un lien très spécial avec le monde animal et qu’il nourrissait régulièrement des animaux dans la mosquée où il se trouvait parfois pour méditer ou délivrer ses enseignements.
Il ne faut pas le confondre avec le très controversé Sathya Sai Baba (accusé notamment de charlatanerie et d’abus sexuels) qui se prétendait être la réincarnation de Shirdi Sai Baba.
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