Du Parasol bouddhiste à l’Ombrelle Thaïe
- 2 mars 2018 -

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Le parasol bouddhiste (chatra) ou l’ombrelle est un des huit signes auspicieux du bouddhisme ou ashtamangala. L’ombrelle thaï est à la fois une ombrelle de cérémonie, mais aussi une ombrelle utilisée dans la vie de tous les jours pour se protéger du soleil. Les plus belles ombrelles thaïes sont réalisées à Chiang Mai.

Protection – Souveraineté – Puissance – Pouvoir

Temple Bouddhiste de Borobudur construit aux alentours de l’an 800

OMBRELLE THAÏLANDAISE MES INDES GALANTES PARIS

Le Vajrayana et ses symboles

Le bouddhisme Vajrayana, aussi appelé Bouddhisme du Véhicule de Diamant ou Bouddhisme Tantrique, se développe dans le courant du 8ème siècle .

Ombrelle thaïlandaise – Mes Indes Galantes PARIS

Beaucoup plus complexe que ses prédécesseurs, le bouddhisme Vajrayana est très ritualiste. Il comprend de nombreuses récitations de mantra, prières, exécution de mandala et un panthéon bouddhique profus.

Il est en plus doté de très nombreux symboles qui sont censés aider celui qui le souhaite à avancer sur la voie de la Sagesse et de l’Illumination. Chacun possède une signification particulière et appelle la protection et les bons auspices sur celui-ci qui les prie ou les porte.

Parmi ces symboles, huit sont particulièrement importants et représentés : les Asthamangala. Le parasol ou ombrelle est l’un d’entre eux.

ombrelle bouddhiste Mes Indes Galantes Paris

Asthamangala sur une conque – Détail ombrelle – Mes Indes Galantes

Le parasol comme symbole bouddhiste

Déjà dans l’Inde ancienne, avant que le bouddhisme n’existe, le parasol est un objet de pouvoir. En effet, réservé au roi, celui-ci lui permet d’être préservé de la morsure du soleil alors que tous ses sujets se doivent de rester en plein jour.

Avant que Siddhartha ne devienne le Bouddha, il était prince. Lorsqu’il est représenté sous sa forme de prince, il est toujours accompagné d’un parasol, symbole de souveraineté.

Dans les premiers temps de l’art bouddhique, l’aniconisme régnait et ni Siddhartha ni la figure du Bouddha n’étaient représentés. Néanmoins, on pouvait tout de même savoir qu’il était là grâce à la présence du parasol.

Le Grand Départ, MNAAG, Siddhartha n’est pas présent mais le parasol (chatra)
indique sa présence sur le cheval.

Une fois que le prince devient le Bouddha, le bouddhisme se réapproprie le parasol et en fait un symbole un peu différent. Désormais, il représente la tête du Bouddha et la protection contre les dangers matériels et spirituels. Tout comme il protège du soleil, le parasol empêche les mauvaises pensées ou les mauvaises ondes de parvenir jusqu’à votre esprit. Aussi, d’une certaine manière, il empêche les objets de vous blesser en protégeant votre tête.

Les bouddhistes du monde entier ont adopté et adapté ce symbole à leurs propres croyances. C’est le cas par exemple des Thaïlandais.

L’ombrelle thaïlandaise

Au nord de Chiang Mai il y a une région d’étangs (qui se prononce bo en thaï) et de marécages où on trouve beaucoup de bambou, (en thai cela se prononce sang). Cela a donné le nom du village : Bo Sang, où sont fabriquées nos ombrelles. Les habitants de Bosang sont issus de l’ethnie des Thaï Lü provenant du peuple Dai du sud de la Chine.

Cette artisanat fait la fierté du nord de la Thaïlande car leur savoir-faire permet à ces ombrelles d’être exportées dans le monde entier. Rom signifie ombrelle/parasol en thaï ; mais dans le nord, on dira plutôt Chong.

Les ombrelles thaïlandaises sont fabriquées à partir de papier, préparé soit à partir d’écorce de mûrier, soit à partir d’eucalyptus.

Sa est le mûrier et Kradat le papier, ce qui nous donne donc kradat sa pour le papier de mûrier.

Ombrelle thaïlandaise – Bosang Nord de Chiang Mai – Préparation d’ombrelles de cérémonie

La préparation du papier est minutieuse et s’effectue encore dans certains endroits à la main. Ensuite on applique ce papier sur une structure en bambou, qui est traité chimiquement pour résister aux termites.

Les baleines en bambou sont ensuite fixées les unes aux autres par des ficelles de coton. Le papier est ensuite collé aux bambous et le tout est imperméabiliser grâce à l’application de plusieurs couches de laque.

Enfin, on colorie le fond et on laisse la place aux dessinateurs qui effectuent les motifs avec de la peinture à l’huile, avant d’appliquer une dernière couche de vernis pour sauvegarder la peinture.

Et voilà votre ombrelle est prête !