Manuscrit
- 2 mars 2018 -

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Le manuscrit fait partie des attributs spécifiques aux divinités liées avec l’idée de connaissance ou de sagesse.

Sagesse – Connaissance – Fin des illusions – Fin de l’ignorance

Bénédiction au Manuscrit – Népal

Les manuscrits indiens et népalais

En Inde, les plus anciens manuscrits connus aujourd’hui en Inde datent de l’époque Gupta (IVème-VIème siècle de notre ère). Le plus ancien est appelé le « Bower manuscrit » (du nom de son propriétaire) et est daté du Vème siècle ou du VIème siècle de notre ère.

Les manuscrits indiens sont tous constitués de la même manière (et c’est d’ailleurs la même chose pour le Népal). Les feuillets sont constitués de feuilles de palme généralement entre 30cm et 60cm de long pour 5 à 10cm de haut.

Ces feuillets sont percés d’un trou de chaque côté dans lequel on va faire passer une cordelette afin que les feuillets soit reliés les uns aux autres. Ils sont protégés par deux couvertures de bois, qui peuvent elles aussi accueillir des peintures.

Saraswati tient un manuscrit de palme dans sa main postérieure gauche.

Généralement le textes est rangé par colonnes, séparées par des figures de divinités, en tout cas sur les feuillets. Sur les couvertures en bois, de vraies scènes, et pas seulement des divinités, peuvent parfois prendre place, comme par exemple des Miracles de la vie du Bouddha.

Généralement les images n’illustrent absolument pas ce que le texte est en train de nous raconter. Les figures sont là pour protéger le manuscrit et pour renforcer sa puissance lorsqu’un fidèle le lit.

Une couche préparatoire est appliquée sur le manuscrit afin que la couleur puisse tenir. Une fois cela fait, l’artiste trace les contours de ses figures. Ensuite, il applique les couleurs en aplat et attend qu’elles sèchent.

Manuscrit Pala du MET de New-York

C’est surtout à partir de l’époque Pala-Sena (VIIIème-XIIème siècle) que les manuscrits que nous conservons commencent à être nombreux. Les Pala sont une dynastie bouddhique qui a régné dans le nord-est de l’Inde et qui est très connue pour avoir fondé de nombreuses universités bouddhiques. Ces universités ont favorisé l’émergence d’un nouveau courant bouddhique appelé Vajrayana (Véhicule de Diamant) et ont activement participé à sa diffusion.

De fait, on sait que de très nombreux étrangers venaient dans ces universités afin d’y recevoir un enseignement ou pour en ramener des textes. Le style qui s’est développé dans ces universités a alors lui aussi essaimé un peu partout et notamment au Népal.

La déesse Prajnaparamita

Dans l’iconographie

Attribut des sages, le manuscrit montre aux fidèles que la divinité est versée dans la connaissance des textes sacrés et plus particulièrement des Vedas (textes hindous) ou des Sutras (textes bouddhistes).

Généralement il est difficile en statuaire de reconnaître un manuscrit car celui-ci apparaît comme une sorte d’objet mou qui glisse des deux côtés de la main de la divinité.

Saraswati et Brahma portent très souvent le manuscrit dans l’hindouisme. Ils représentent tous deux la Sagesse et la Connaissance et c’est même Brahma qui, de ses quatre têtes, récitent sans cesse les 4 Vedas.

manuscrit hindouiste saraswati