Ksitigarbha est l’un des huit grands bodhisattva.
PROTEGE LES MORTS – PIETE FILIALE – PROTECTION DES VOYAGEURS – PROTECTION DE TOUS LES ENFANTS
Ksitigarbha est un bodhisattva, c’est-à-dire un être d’une très grande sagesse et un presque Bouddha qui renonce à l’état de Nirvana afin d’aider les êtres.
Il est l’un des bodhisattva les plus appréciés. En effet, son vœu est de devenir bouddha une fois les enfers complètement vides ; il est chargé de sauver les êtres de la souffrance pendant la longue période allant du Parinirvāṇa (l’extinction totale) du bouddha Shakyamuni (Bouddha Gautama) jusqu’à l’arrivée du futur bouddha Maitreya.
Il est considéré comme le grand modèle de la piété filiale, parce que c’est pour sauver sa mère des souffrances infernales qu’il a prononcé solennellement le vœu immense de ne pas devenir bouddha tant que l’enfer ne sera pas vide.
Il se rend bien souvent dans les enfers afin de consoler et d’aider les êtres en souffrance. Il est très apprécié des Chinois et des Japonais, qui ont beaucoup développé son culte, car ceux-ci sont très préoccupés de la vie de leurs ancêtres dans l’au-delà. Prier ce bodhisattva leur permet de rendre la vie de leurs ancêtres plus agréable et de les protéger des démons. Pour ceux dont les ancêtres seraient en Enfer, prier ce bodhisattva permet de leur apporter la consolation.
Ksitigarbha et les dix rois des Enfers
En Chine, les personnes gravement malades sont invitées à lire ses soutra et à prier ce bodhisattva de les aider à se rétablir. Le bouddha Shakyamuni aurait dit que celui qui récite le nom de Ksitigarbha mille fois par jour pendant mille jours sera protégé des accidents et des maladies pendant toute sa vie par des êtres divins envoyés par le bodhisattva.
Dans certains temples, des photos des personnes décédées ou des tablettes portant des noms des défunts sont placés autour de son portrait ou de sa statue afin qu’il les sauve. Au Japon, Jizō est spécialement sollicité par les femmes ayant fait une fausse couche ou avorté, et placé aux carrefours et aux cimetières pour qu’il libère les esprits errants.
Son iconographie
Il est en général représenté en habit monastique rouge et porte la couronne ornée des cinq bouddhas de sagesse. Le bouddhisme tibétain lui attribue une perle sur un lotus dans la main droite, cette perle est le joyau qui réalise tous les voeux. Il peut tenir dans la main gauche un bâton de marche d’où pendent des anneaux.
Il peut également effectuer des mudra (gestes). Bien souvent sa main droite effectue le vitarka mudra, c’est le signe de l’enseignement et de l’argumentation; La gauche quant à elle effectue le varada mudra, le geste du don.
Ksitigarbha peut être représenté debout ou assis sur un trône de lotus ou sur un lion bleu.
Au Japon, il est parfois représenté sous la forme d’un enfant, qu’il protège. Les mères ayant perdu un bébé sont alors censées mettre un bonnet et un bavoir rouge sur la statue afin que l’âme de leur enfant soit protégée. Une grande production de statuettes en granit existe au Japon, ces statuettes représentent des enfants souriant et priant. Elles sont dédiées à Ksitigarbha et servent à protéger les bambins.
Son mantra
Le mantra du bodhisattva Kṣitigarbha, auquel on attribue le pouvoir de détruire l’enfer et de se prémunir contre le mauvais karma est fréquemment récité par nombre de bouddhistes.
« OM HA HA HA VISMAYE SVAHA » ou « Namo Ksitigarbha bodhisattvāya! »
Le mot sanskrit vismaya signifie « merveilleux » : Om! Ha Ha Ha! Ô merveilleux! Svaha!
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En effet, selon un adage indien
« Si on le contemple c’est Dieu, si on le regarde c’est une pierre ».
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