Le miroir et son reflet outre leur indéniable aspect utilitaire possèdent un symbolisme important dans le bouddhisme. Il se dit « melong » en tibétain.
MET FIN AUX MENSONGE – MET FIN AUX ILLUSIONS – VERITE – ACCEPTATION DE SOI – CONFIANCE EN SOI
« La vie est comme un miroir. Si tu lui souris, elle te renvoie ton image. »
– Louis Nucera
La symbolique du miroir en Asie
Le miroir, outre son aspect décoratif et sa grande utilité dans les foyers aujourd’hui, possède de nombreuses symboliques selon les religions et les pays. Il n’est plus un accessoire, il devient un objet sacré, un symbole important.
En Chine, il est le symbole de la fusion conjugale et d’harmonie. Brisé, il représente la séparation mais brisé uniquement de moitié, il représente l’infidélité de l’homme ou de la femme.
En Inde, il est le symbole de la vérité, qui se révèle à nous sans artifice mais aussi symbole de l’esprit clair, capable de réfléchir par lui-même et qui n’est pas bercé par les mensonges.
Lakshmi au Coal et au miroir – Temple érotique Kharujao
Au Japon, il est symbole de pureté absolue de l’âme et du corps. D’ailleurs, un miroir fait partie des trois symboles des Insignes Impériaux : le miroir de bronze, Yata no Kagami, conservé au grand sanctuaire d’Ise dans la préfecture de Mie, symbolise la sagesse et la faculté de comprendre. Ils auraient été offerts par la déesse Amaterasu en personne à son petit-fils Ninigi-no-Mikoto, père du premier empereur du Japon : Jimmu Tennō.
Cependant, quelque soit la culture, le miroir garde la même fonction et la même symbolique : il permet de se voir tel que l’on est. Il ne ment pas et est révélation de vérité. Il met en avant, sans le cacher, les défauts et les qualités de la personne qui se regarde dedans. Il renvoi uniquement une image fidèle de vous-même, ce que verront les autres qui vous regardent. Il est le symbole de la sagesse et de la connaissance. Il ne triche pas et ne ment pas sur notre image.
Le miroir dans le bouddhisme
Le miroir représente Prabhavati, la radieuse déesse de la lumière qui avait offert à Shakyamuni un miroir limpide pour symboliser la clarté de son illumination et son infaillible connaissance des vies passées.
Dans le bouddhisme, le miroir est considéré comme un instrument magique et sacré. Il est le symbole de la plus haute connaissance : il sait tout.
Il est l’instrument de l’illumination. Le miroir est en effet symbole de la sagesse et de la connaissance, le miroir couvert de poussière étant celui de l’esprit obscurci par l’ignorance.
Mais il est également un objet dont il faut se méfier car il donne de la réalité une image inversée.
La Sagesse nous enseigne ainsi que le monde des formes qui s’y reflète n’est qu’illusion (maya), et qu’il ne faut pas oublier que le but ultime d’un bouddhiste est en fait de sortir de l’illusion par le biais du nirvana (état de non-existence).
Le Jina de l’est : Akshobhya est la personnification du « miroir du savoir ». L’idée est qu’il a une connaissance de ce qui est réel, et de ce qui est illusion, ou un simple reflet de la réalité réelle. Le miroir est identifié à l’esprit lui-même – clair comme le ciel, vide mais lumineux. Il reflète toutes les images de l’espace et du temps, mais sans être jamais touché par elles.
Le miroir a également une grande importance dans la réflexion personnelle. Il nous force à réfléchir sur soi-même, sur ce reflet de nous.
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En effet, selon un adage indien
« Si on le contemple c’est Dieu, si on le regarde c’est une pierre ».
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