La dague tibétaine ou phurba est utilisée comme un objet rituel dans de nombreuses traditions du bouddhisme ésotérique du Tibet (Vajrayana) et du Népal. C'est l'attribut principal de la divinité Vajrakilaya.
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La phurba dans le Vajrayana
Le Vajrayana est une forme de bouddhisme ésotérique très pratiquée au Tibet et au Népal, ainsi qu'en Extrême-Orient. Il fait une grande place à beaucoup de symboles et d'objets rituels utilisés durant les cérémonies bouddhiques.
Souvent fait de pierres, d’os, ou encore de fer, le Phurba des temples tibétains est facilement reconnaissable à sa lame à triple face. Utilisé dans les rituels pour chasser les esprits indésirables, la dague agit de manière spirituelle pour immobiliser les esprits démoniaques et parfois les tuer dans l’espoir qu’ils se réincarnent en de meilleurs lieux.
Phurba Mes Indes Galantes Tibet
Chaque composant du Phurba possède un sens particulier. La lame représente l'action, avec chacun des trois côtés représentant les trois mondes : le monde des démons, le monde terrestre et le monde spirituel. La pointe les réconciliant tous les trois pour former l’axe du monde, alors harmonieux. La triple-lame est également destinée à transformer simultanément les trois poisons du mond (l’ignorance, l’avidité et l’agression) en énergies positives.
La lame est souvent perçue comme indestructible, elle est destinée à trancher l’ignorance et les illusions, représentés sous la forme de démons. Le sommet de la poignée affiche souvent les trois divinités courroucées de Yamantaka, Kuṇḍali Vidyaraja, et Hayagriva.
La dague tibétaine ou phurba , attribut de Vajrakilaya
Son nom vient du sanskrit Kila qui signifie « Pieu », elle est à ce titre l'attribut principal de la divinité Vajrakilaya (dont le nom signifie "dague adamantine").
Vajrakilaya est un heruka (pour le Vajrayana ce mot désigne les formes courroucées des déités). C'est, en fait, une forme très courroucée de Vajrasattva, le bodhisattva de la purification. Dans le bouddhisme tibétain certaines déités peuvent prendre des formes très effrayantes (dites courroucées).
Ce caractère effrayant a toujours frappé de stupeur les voyageurs étrangers qui découvraient le Tibet, on s’étonne de trouver des dieux aussi effrayants dans une religion qui prône le calme, la méditation, la paix... En fait, la colère de ces déités n’est pas destinée aux pratiquants mais est dirigée contre l'ego et toute forme d'égoïsme et de passions destructrices (haine, jalousie, colère…).
Plus la déité est courroucée plus il est dit que la pratique sera efficace d'un point de vue spirituel. La peau de Vajrakilaya est bleue, mais un bleu très sombre presque noir.
Les crânes qu'il porte en collier ou sur sa couronne sont en fait les crânes des démons qu'il a réussi à vaincre. Ces démons, qui sont en fait métaphoriquement les mauvaises pensées, peuvent être vaincus et leur énergie transformée en énergie positive. Ces crânes montrent donc que Vajrakilaya a réussi à transformer des énergies négatives en énergies positives.
Son arme principale dans la lutte contre les démons est donc le phurba . Cette dague bouddhiste à trois tranchants a pour fonction de combattre les ennemis du dharma et d'empêcher les forces démoniaques d'accomplir le mal.
La composition de la phurba
Les trois têtes au sommet de la phurba sont :
Kuṇḍali Vidyaraja au visage bleu signifiant l'Esprit et la destruction de l'Illusion :
Ici, Hayagriva au visage rouge symbolisant la parole et la destruction de la cupidité :
Enfin le visage blanc lumineux de Yamantaka désignant le corps et la destruction de la haine :
La lame triangulaire symbolise aussi le Mont Méru (la montagne où résident tous les dieux), dont la pointe appuie sur les Enfers.
Le nœud à la base de la poignée désigne le monde du désir (dans lequel nous sommes) tandis que le nœud au sommet se réfère au monde des Bouddhas, monde sans désir ni forme.
Le phurba peut aussi servir à la purification des sols qui précède la construction de monastères ou être exploitée pour établir un cercle de protection autour d'un mandala. Au delà de la grande qualité qu'on lui a conféré en tant qu'objet d'Art jusqu'à aujourd'hui, la dague est réputée pour écarter les mauvaises pensées et les maladies (physiques comme mentales).
Son maniement est aussi pratiqué encore de nos jours par des guérisseurs et chamans d'Himalaya dans une méthode ancestrale de guérison des maladies physiques et psychiques. En ce cadre, le nom conféré à la dague est celui de Phurpa ou Phurbu chamaniste.
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Les phurba peuvent aborder en leur sommet d'autres divinités que les trois que nous avons vues. Dans ce cas-là, en plus de bénéficier du pouvoir du phurba, vous serez béni des bienfaits du dieu ou de la déesse représenté.
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