Culture et tradition de la Papouasie

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En Papouasie, les traditions sont au centre de la vie quotidienne. Les populations vivant encore dans les villages suivent des rites ancestraux parfois très anciens qui sont différents selon les régions et les cultures.

 

 

L’île de Nouvelle-Guinée est parcourue dans toute sa longueur d’une chaîne de montagne autour de laquelle se déploient de grandes vallées. Le paysage est partout très accidenté, outre la chaîne centrale, de nombreux autre chaînons montagneux découpent l’intérieur de l’île tandis que de grands systèmes fluviaux drainent les montagnes et forment d’immenses marécages et des plaines d’inondation. La Nouvelle-Guinée est divisée entre deux États distincts :

– La partie orientale de l’île (Papouasie-Nouvelle-Guinée) qui fût colonisée au sud par l’Australie en 1883 au nom de la Grande-Bretagne et au nord par l’Allemagne en 1884.

– La partie occidentale de l’île (Nouvelle-Guinée occidentale ou Irian Jaya) qui est constituée des provinces indonésiennes de Papouasie et de Papouasie occidentale. Cette partie a entretenu pendant longtemps des contacts avec les sultanats indonésiens, et se trouva ainsi rattachée à l’ensemble colonial des Indes Néerlandaises en 1885.

 

 

La Papouasie-Nouvelle Guinée est la deuxième plus grande île du monde par sa superficie. L’immensité de l’île explique la grande diversité des cultures et des dialectes, en effet on dénombrerait au moins un millier de dialectes différents. Ainsi les religions traditionnelles sont très variées. Tout un ensemble d’esprit et d’ancêtres influent sur la destinée de l’homme sur terre.

 

 

Les qualités individuelles sont hautement prisées, mais la réussite exige aussi l’aide des esprits. La religion n’existe que comme assurance d’une prospérité matérielle modéré donnant lieu à des cérémonies parfois spectaculaires. Celles-ci constituent des moments de cohésion associés à la danse et de grandes réjouissances dans la tribu. Cependant, ces moments sont dépourvus de toute solennité religieuse, même si les sacrifices aux ancêtres et aux esprits tiennent d’ordinaire une place importante.

 

 

L’habillement traditionnel Papou reste très codifié dans les tribus : des étuis péniens pour les hommes et des jupes lâches en fibres pour les femmes. Les étuis péniens sont fabriqués à partir de gourdes séchées connues sous le nom de calebasse, une plante herbacée cultivée comme plante potagère pour son fruit. Les étuis sont parfois décorés de houppes de fourrures, de bandelettes de fibres tressés colorées ou simplement de peintures. Les jeunes garçons le portent très tôt, mais plus souvent sous la forme d’une simple gourde symbolique pendue à la ceinture. Les jupes des femmes sont fabriquées à partir de fibres végétales brunes, tissées par les hommes. Cependant, elles peuvent également porter un vêtement plus élaboré qui consiste en une série de filets superposés et rattachés à un bandeau enserrant le front, qui permettait de transporter des provisions. Les filles revêtent une jupe lâche en joncs dès l’âge de quatre ans et se rendent rapidement utiles dans la tribu.

 

 

L’habillement est donc assez simple chez les Papous. Ainsi, les parures (colliers, bracelets, coiffes) viennent finaliser le costume traditionnel. Les tribus Papoues accordent une grande importance à la parure, une façon de rivaliser entre eux et de montrer le prestige de la tribu. Les parures varient selon les tribus, mais sont toutes d’une richesse exceptionnelle car décorées de plumes de casoar, de coquillages et de graines colorées. Quant à la coiffe, elle est symbole de prestige, mais n’a pour but que de rendre beau son propriétaire.

 

 

En dépit de la grande diversité d’ethnies et de langues, les différentes sociétés de la Nouvelle-Guinée montrent certaines caractéristiques communes. Excepté dans quelques îles, comme l’île Trobriand, aucune des sociétés de la Nouvelle-Guinée ne reconnaît de chef ou de privilège dû à la naissance.

Il existe cependant une compétition permanente pour le prestige parmi les hommes adultes et chacun est jugé en fonction de ses prouesses. Le culte de l’igname est le meilleur exemple de la rivalité qui existe entre les hommes. L’igname produit des tubercules qui constituent la base de l’alimentation, mais le culte de l’igname est lié à un symbole de fertilité qui est bien évidemment associé au culte phallique.

 

 

L’igname en Papouasie est cultivée dans des enclos spéciaux où seuls peuvent pénétrer les hommes qui observent alors des rites destinés à améliorer la qualité de l’igname. Lorsque la récolte est achevée, chaque homme décore ses plus beaux tubercules, leur fixant des masques ou d’autres décorations destinées à les associer aux esprits. Les tubercules sont ensuite exposés au cours de la fête des récoltes qui met en évidence à la fois le prestige du village et celui du cultivateur.

La guerre faisait partie intégrante de la vie de certaines tribus de Papouasie. Les hostilités, interrompues par des périodes de trêves, pouvaient se prolonger pendant une génération ou s’arrêter après une seule journée. Le combat sur le champ de bataille suivait une tactique particulière : le guerrier s’avançait tant qu’il était couvert par le terrain, il décochait alors une flèche et se retirait en courant pour échapper aux représailles.

La partie victorieuse pillait et incendiait les cases familiales des vaincus, ce qui impliquait l’abandon du village et mettait fin à la guerre. Cependant, les hostilités se poursuivaient jusqu’à la réconciliation, selon une cérémonie formelle de paix impliquant de tuer et manger rituellement un porc.

 

 

Normalement le cannibalisme n’était pas admis dans les guerres entre villages voisins, puisqu’il était interdit de manger ceux dont on connaissait le visage. Cependant, dans les guerres entre villages séparés par des chaînes de montagnes, la vengeance cannibale faisait partie intégrante du conflit. Vengeance suprême, le cannibalisme résultait de certaines conditions qui déterminait le degré de représailles et d’agression inséré dans leur culture.

Manger de la chair humaine n’était pas avilissant dans les tribus cannibales, car en mangeant de l’homme, on mangeait un être qui avait de la grandeur et qui était au-dessus de tout, contrairement à la chair animale qui provient d’un être de rang inférieur.

 

 

Les combats s’alternaient avec des périodes de trêves pendant lesquelles on assistait parfois à des échanges entre villages voisins. Les grands échanges cérémoniels entre groupes n’avaient qu’une fonction économique restreinte, mais permettaient d’étaler d’énorme quantité de richesses sous forme de cochons ou de coquillages. Le principe qui présidait à ces échanges était celui de la réciprocité, ainsi un individu ou un groupe qui ne pouvait pas rendre autant qu’il a reçu se couvrait de honte. Pour acquérir du prestige, il fallait faire don de ses richesses, ainsi le don et l’acquisition de richesse était d’autant plus importante que la production d’objet de prestige.

L’art Papou n’a eu de cesse d’inspirer les plus grands artistes du XXème siècle, notamment le chef de file du surréalisme, André Breton, fasciné par cet art symbolique qui se distingue par son côté intimidant lié à la guerre et son fort caractère spirituel. Aujourd’hui, la Papouasie est présentée dans les collections de nombreux musées, assurant ainsi la pérennité de cette culture atypique.

 

 

André Breton et son atelier

 

La collection d’art d’Océanie du Metropolitan Museum of Art (New York)

 

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