Guanyin ou Kuan Yin, la déesse chinoise de la Miséricorde

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Guanyin / Guan yin ou Kuan yin est la forme chinoise et féminine de la divinité bouddhiste Avalokiteshvara, un des bodhisattvas les plus vénérés du monde. Cette féminisation a sans doute eu lieu à partir de la dynastie Song  parce que les développements du bouddhisme mahayanique et tantrayanique laissaient de plus en plus de place aux divinités féminines .

 

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L’origine de Guan yin

Le nom de Guanyin ou  Kuan yin est une forme abrégée de Guanshiyin, qui signifie « La Sage qui écoute les bruits du monde. »

Elle prend son origine dans le bodhisattva de la compassion Avalokiteshvara. Un bodhisattva est un être qui atteint l’Illumination, comme un Bouddha, mais qui contrairement à ce dernier n’atteint pas le Nirvana (état de non-existence). Ce choix, il le fait afin de venir en aide aux êtres et leur permettre d’atteindre la sagesse.

 

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Ces figures de bodhisattva se sont particulièrement développés avec l’évolution mahayanique du bouddhisme, un courant qui apparaît vers les environs du début de notre ère.

En Chine, c’est le courant tantrique du bouddhisme Vajrayana qui s’est particulièrement développé. Cette branche du Mahayana a multiplié les divinités et leur forme et accorde une place toute particulière aux déesses et bodhisattvas féminines. Par ailleurs, cette branche s’est mêlée à des croyances taoïstes et confuscianistes, donnant naissance à un bouddhisme très particulier en Chine.

Il n’est donc pas étonnant de trouver parfois la présence de dieux taoïstes au milieu de récits racontant la vie de Bouddha ou de Bodhisattva, c’est le cas par exemple dans la légende de Guanyin, que nous allons voir maintenant.

 

Guan yin la légende

Sous la Dynastie du Ciel d’Or, un jeune roi monta sur le trône après trois ans de guerre incessante, il s’appelait Miaozhuang ; il désirait par-dessus tout un héritier, mais parce qu’il avait fait couler le sang pendant ces trois années, les dieux rechignaient à l’exaucer. Exceptionnellement et pour racheter sa famille, trois filles naquirent de son épouse : Miaoqing, Miaoyin et Miaochan. Le roi était désespéré, mais ses ministres le rassurèrent en lui disant qu’une de ses filles épouserait sans doute le futur héritier du trône.

Mais alors que les deux premières filles trouvèrent un bon parti, la troisième, Miaochan s’obstinait à ne pas vouloir se marier, car elle désirait vivre dans la religion et devenir bonzesse. Devant son insistance, son père, le roi, la dépouilla de ses vêtements, la vêtit de haillons et l’abandonna dans le jardin de la Reine, livrée aux éléments. Mais contre toute attente, cette vie érémitique convenait parfaitement à la jeune fille.

Après maintes tentatives pour la raisonner, celle-ci décida d’aller rejoindre un monastère où résidaient déjà cinq cents bonzesses. Malgré sa réticence, le roi la laissa quitter le palais pour vivre la vie monastique, mais ordonna par décret aux bonzesses de mener la vie dure à la princesse afin de la dégoûter de son choix. Mais rien n’y faisait, (la jeune femme supportait tout sans se plaindre ; la mère supérieure lui avoua la menace qui pesait sur elles si la princesse persistait dans son choix, mais invectivant les nonnes,  Miaochan maintint ses positions. Elle finit par faire un marché avec les sœurs, elle s’occuperait seule des tâches ménagères et de la cuisine.

 

 

Ému par tant de piété, l’Empereur de jade (un dieu taoïste) lui envoya des Esprits pour l’aider, et lorsque les sœurs virent tout cela, elles s’émerveillèrent. Le roi, lui, excédé dépêcha son armée pour brûler le temple. Effrayées, les nonnes allèrent prier Miaochan de les aider, alors celle-ci adressa une prière au Ciel et se piquant le palais avec son épingle à cheveux en bambou, cracha vers le Ciel : des nuages s’amoncelèrent qui bientôt éteignirent l’incendie, sauvant ainsi le temple. le roi, rendu furieux, fit mettre sa fille aux fers et se décida à l’exécuter publiquement ; sa mère, la reine eut toutefois une dernière idée, celle de bâtir une tour sur le chemin du supplice afin d’attirer à elle sa fille en donnant des fêtes et des festins qui la feraient réfléchir sur sa situation, sûre de l’emporter cette fois-ci.

 

L’empereur de Jade dans un jeu vidéo actuel

 

Le roi acquiesça car il ne voulait vraiment pas se couvrir de honte à l’idée de verser le sang de sa propre fille, mais non content de refuser l’offre de rejoindre sa mère et la fête, la princesse baissa la tête et les yeux devant ses parents et les ignora totalement.

Excédé, le roi fit enfermer sa fille dans ses appartements pour qu’elle ait une dernière fois le choix de renoncer à sa foi, mais devant son inflexibilité, celui-ci lui promit de l’exécuter à l’aube. Une fois de plus, les Esprits vont s’en mêler : le Tudi, l’Esprit de la Localité qui avait tout entendu, vint faire son rapport au Ciel. L’Empereur de jade ordonna à l’Esprit de veiller sur son corps, afin qu’aucun mal ne lui soit fait, en effet celui-ci était promis à devenir Bodhisattva, et de l’emporter dans la forêt loin des persécutions à venir.

 

Le Tudi ou Tudigong, l’Esprit du sol

 

 

L’exécution commença comme prévu, mais ni le sabre du bourreau qui se brisa en deux, ni les lances ne purent entamer le corps de Miaochan. Alors le roi décida de la faire étrangler avec une bande de soie. La vie avait à peine quitté le corps de la princesse qu’un tigre bondit et s’en empara, c’était le Tudi bien sûr.

Quand elle rouvrit les yeux, elle n’était plus sur terre, mais dans l’autre monde ; elle fut accueillie par un émissaire du lieu, venu pour lui faire visiter les dix-huit enfers. Les dix juges des Enfers eux-mêmes vinrent à sa rencontre et lui demandèrent de prier en ces lieux. La princesse accepta à la condition que les suppliciés des dix palais soient délivrés des Enfers après sa prière. Il en fut comme elle désirait, mais à peine avait-elle commencé à réciter, que les supplices cessèrent et que les damnés furent gagnés par la joie : l’Enfer se fit bientôt Paradis. Les dix rois, effrayés, renvoyèrent l’âme de Miaochan sur terre afin qu’elle retrouve son corps laissé dans la forêt et préservé de la dégradation par le Tudi.

 

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Guan yin

 

La princesse se réveilla alors à nouveau dans la forêt de sapin, et comme l’endroit semblait désert, elle se désespéra de ne pouvoir prier pour personne et se mit à pleurer abondamment. Vint à ce moment-là un inconnu, qui se dit ému par son histoire et lui promit le mariage, ce qui offensa la princesse qui le rejeta violemment. Alors, l’inconnu lui révéla être en fait le Bouddha, qui avait testé sa foi et avait décidé de l’emmener dans un lieu où elle aurait tout loisir de prier pour le salut des êtres : la Pagode du Mont des Parfums, sur l’île de Putuodao. Il lui remit une pêche d’immortalité et comme l’île se trouvait à plus de trois mille lieux, ce fut une fois de plus le Tudi changé en tigre, qui fut chargé de la transporter jusque là-bas.

Elle passa neuf ans sur le Putuoshan (montagne sacrée de Chine)  à se perfectionner, et devint ainsi pour tous, la Reine de tous les êtres de chair. Le Bodhisattva des Enfers fut si émerveillé par tant de vertu, qu’il décida de l’ériger en Souveraine du Ciel, de la Terre et du Bouddhisme. Une grande cérémonie fut donnée en son nom où furent invités les plus grandes divinités du Ciel, de la Terre et des Enfers, et devant témoins, Miaochan devint Guanyin et monta sur son trône de lotus.

 

L’iconographie de Kuan yin

Elle est souvent figurée comme une belle femme au visage rond et aux yeux très étirés vers les tempes. Elle peut avoir deux, quatre ou même mille bras et tenir dans ses mains divers attributs.

Parfois, ses représentations sont androgynes, elle possède une poitrine mais aussi une moustache ou alors des traits féminins mais un buste plat. Cela rappelle que les pèlerins ont affaire à une forme d’un bodhisattva masculin.

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La déesse vient en aide à ceux qui en ont besoin, notamment les personnes menacées par les eaux, les démons, le feu ou l’épée. Elle est comptée par les taoïstes au nombre des immortels. Guanyin est réputée capable de libérer les prisonniers de leurs chaînes, de priver les serpents de leur venin, et d’arrêter la foudre.

Elle sait guérir pratiquement toutes les maladies. Cette déesse très populaire voit son image affichée dans presque toutes les maisons, et les fêtes célébrant sa naissance et son illumination ont une grande valeur aux yeux des bouddhistes. La déesse est très populaire particulièrement à Taiwan et son temple sur la montagne du « Merveilleux Sommet  » est toujours empli d’une foule de pèlerins qui secouent des crécelles et lancent des pétards pour attirer son attention.

 

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Kuan yin aux mille bras

 

Généralement, tout comme pour Avalokiteshvara, l’image du Jina Amitabha est présente dans sa coiffe. Elle porte des colliers qui montrent son ancien statut de princesse. Dans ses mains, elle tient le pot à eau, attribut qui rappelle sa capacité à nous laver de nos fautes. Dans l’autre, elle tient une branche de saule (qui protège contre les maladies, les règles douloureuses…). Sa peau est aussi blanche que du lait.

 

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