Gandhi et le Textile

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Gandhi est un personnage profond et controversé, il est notamment connu pour avoir défendu la doctrine de la non-violence dans son combat pour l’Indépendance de l’Inde. Mais il est également connu pour avoir soutenu le khadi, ce tissu fait main. 

 

gandhi sa vie

Gandhi sa naissance, sa jeunesse :


Mohandas Karamchand Gandhi naît le 2 octobre 1869 à Porbandar, dans une famille de riches commerçants du Gudjarat, au nord-ouest de l’Empire britannique des Indes. Il vécut dans une famille hindoue mais qui était ouverte aux autres religions, qu’elles soient jaïne, musulmane ou parsie. Il fait preuve de beaucoup d’attachement et de respect pour ses parents. Son père, Karamchand Gandhi, est employé du tribunal du Rajasthan, puis Premier ministre de la petite principauté de Rajkot, ainsi que l’étaient les Gandhi depuis six générations. Gandhi le décrit comme un homme qui, malgré une éducation limitée, est capable de résoudre les problèmes grâce à son expérience. Sa mère, Poutlibai, est la quatrième et dernière femme de son père, dont elle a quatre enfants. Il est marié à 13 ans et aura 4 enfants avec sa femme : Kasturba Makhanji. Gandhi forge pendant cette partie de sa vie des aspects très importants de son éthique et de sa personnalité tels que l’honnêteté, la tolérance, le respect de ses aînés, le végétarisme et surtout le rejet du mensonge et la recherche de la vérité. Il décide de partir faire ses études en Angleterre sur les conseils d’un ami de la famille, mais son départ déclenche la colère des gens de sa caste car ils craignent que le séjour de Gandhi en Europe ne le fasse perdre la foi. Néanmoins il part et fait des études d’avocat à Londres.  

GANDHI

 

Il fréquente par la suite les restaurants végétariens londoniens. Au lieu de s’en tenir simplement à la promesse faite à sa mère, il va au-delà en s’intéressant à la diététique et plus particulièrement au végétarisme. Il rejoint la Vegetarian Society et devient membre du comité exécutif pendant un temps. Cette société ne s’intéressait pas seulement au végétarisme mais également à l’étude de nombreux textes bouddhistes et brahmaniques dans le but de renforcer la fraternité universelle. Gandhi se met alors à lire plus attentivement les textes tel que la Bhagavad-Gîtâ, qui le marque profondément. Il développe dès lors un intérêt pour la religion, qui ne se limite pas à l’hindouisme mais s’étend également aux autres religions comme le Jaïnisme, le bouddhisme, l’islam et le christianisme, dont il retient entre autres l’incitation à réagir par la non-violence ; « si quelqu’un vous frappe sur la joue droite, présentez-lui la joue gauche ». Puis, trop timide pour plaider en Inde, et aussi à cause d’un premier conflit avec un Anglais, il part en mai 1893 en Afrique du Sud où s’est établie une nombreuse communauté originaire des Indes.

 

Le séjour en Afrique du sud, les débuts de Gandhi et de sa doctrine :

Affecté par des vexations racistes de la part des Blancs, comme de devoir descendre d’un compartiment de train de première classe, il s’érige en défenseur des immigrants indiens et forge une doctrine originale fondée sur la non-violence, la maîtrise de soi et le respect de la vérité (la «satyagraha»). Il préconise en vertu de cette doctrine la désobéissance passive et collective pour lutter contre les discriminations et remporte de spectaculaires succès face aux gouvernants britanniques. Mais c’est au prix de plusieurs séjours en prison. Néanmoins, il se comporte loyalement à l’égard des Britanniques pendant leur guerre contre les Boers, en 1899-1901, et organise un service d’ambulances avec un personnel indien. Il retourne ensuite en Inde où il passera le reste de sa vie à s’opposer aux Britanniques et à revendiquer l’Indépendance de l’Inde tout en défendant une doctrine non-violente.

 

Gandhi et la défense de la non-violence :

Le concept de non-violence (ahimsa) et Résistance non-violente a une longue histoire dans la pensée religieuse indienne et a eu de nombreuses occurrences dans des contextes hindouistes, bouddhistes, jaïnistes et judéo-chrétiens. Gandhi explique cette philosophie et ce mode de vie dans son autobiographie.

« Quelle différence cela fait-il aux morts, aux orphelins et aux sans-abri, que la destruction aveugle ait été amenée au nom du totalitarisme ou au nom sacré de la liberté et de la démocratie ? »

« Il y a beaucoup de causes pour lesquelles je suis prêt à mourir mais aucune cause pour laquelle je suis prêt à tuer. » Gandhi pensait que la violence était inefficace et ne pouvait qu’initier une chaîne continue de vengeance. Il disait de la loi du Talion :

« Œil pour œil et le monde finira aveugle. »

Gandhi rattachait également la non-violence au féminisme. Il l’explique lors d’un discours pendant la marche du sel : « Appeler les femmes le sexe faible est un mensonge. C’est une injustice des hommes faite aux femmes. Si la non-violence est la loi de nos êtres, le futur est avec les femmes. »

Gandhi puisa une partie de son inspiration dans les écrits de Léon Tolstoï, qui s’est converti au christianisme en 1880, et a exprimé jusqu’à sa mort en 1910 l’opposition absolue entre la loi de l’amour du Christ et la loi de la violence, en s’opposant à « la notion que la force fait le droit », ce dans tous les domaines de la vie humaine (relations internationales, politique, tribunaux, économie, etc.), et en mettant de l’avant les notions de non-résistance, de non-coopération et d’objection de conscience. Ils échangèrent de nombreuses lettres jusqu’à la mort de Tolstoï.

Le satyagraha (« la force née de la vérité et de l’amour ou non-violence ») est l’aboutissement de cette vérité contre des lois ou des systèmes injustes au travers d’une lutte non violente. Gandhi considère même le satyagraha supérieur à la désobéissance civile ou à la résistance non-violente car le terme implique de servir une cause juste et devenait de ce fait l’arme des forts et non plus l’arme des faibles.

 

Gandhi et la marche du sel :


Dans les années précédentes, le Mahatma a multiplié les manifestations non-violentes et les grèves de la faim en vue d’obtenir pour l’empire des Indes un statut d’autonomie analogue à celui dont bénéficient les colonies à population européenne telles que le Canada ou l’Australie. Faute de résultat, certains membres de son parti, le parti du Congrès, s’impatientent et menacent de déclencher une guerre en faveur de l’indépendance.Le 12 mars 1930, Mohandas Karamchand Gandhi entame une « marche du sel ». C’est la première application concrète de sa doctrine de la non-violence…

Gandhi, pour ne pas être débordé, avertit le vice-roi des Indes que sa prochaine campagne de désobéissance civile aura pour objectif l’indépendance. C’est ainsi qu’il quitte son ashram des environs d’Ahmedabad, au nord-ouest du pays, accompagné de quelques dizaines de disciples… et d’une meute de journalistes.

Après un parcours à pied de 300 km, il arrive le 6 avril au bord de l’océan Indien. Il s’avance dans l’eau et recueille dans ses mains un peu de… sel. Par ce geste dérisoire et hautement symbolique, Gandhi encourage ses compatriotes à violer le monopole d’État sur la distribution du sel. Ce monopole oblige tous les consommateurs indiens, y compris les plus pauvres, à payer un impôt sur le sel et leur interdit d’en récolter eux-mêmes. La foule se met alors à grossir autour de lui et se met à récolter de l’eau salée dans des récipients afin d’en extraire la denrée. Partout en Inde, on imite le Mahatma et on déroge aux règles anglaises, les Anglais enferment plusieurs milliers de contrevenants.

 

Gandhi et la marche vers l’Indépendance :

En 1930, la marche du sel lui vaut d’être à nouveau arrêté mais elle convainc les libéraux britanniques d’engager l’Inde dans la voie de l’indépendance. Dès l’année suivante, celui que Winston Churchill qualifie avec mépris de «fakir à moitié nu» est convié à Londres à une table ronde destinée à débattre d’une hypothétique indépendance de l’Inde.

Mais les discussions achoppent très vite sur les modalités de l’indépendance (faut-il accorder aux États princiers le droit de sécession ? quelle garantie pour la minorité musulmane, qui représente alors un quart des 350 millions d’Indiens ? quel statut pour les Intouchables ?…). Le Mahatma est déçu que le Congrès ne le suive pas dans le retour aux valeurs traditionnelles et s’en tienne à la quête de l’indépendance. Il renonce à la présidence du parti.

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, les Britanniques engagent l’Inde dans le conflit sans prendre la peine de consulter les représentants de la colonie. Tout au plus le Premier ministre Winston Churchill promet-il aux Indiens, à l’issue de la guerre, un statut de dominion similaire à celui du Canada ou de l’Australie.

Parmi les compagnons de Gandhi, certains comme Jawaharlal Nehru plaident pour ne rien faire qui favorise l’ennemi japonais et son allié allemand. Mais pour Gandhi lui-même, l’heure des compromis est terminée. Tout en condamnant la violence et, pire encore, l’alliance avec l’ennemi japonais dans laquelle se compromet l’ultra-nationaliste Bose, le Mahatma lance le 8 août 1942, à Bombay, un mot d’ordre radical à l’adresse des Britanniques : «Quit India !» (Quittez l’Inde !).


Au terme de la Seconde Guerre mondiale, les Britanniques sont résignés à se retirer du sous-continent indien. L’Union indienne célèbre son indépendance le 15 août 1947. Le vice-roi Mountbatten remet les pouvoirs au Premier ministre Nehru. Mais la fête est gravement ternie par sa scission d’avec le Pakistan, en bonne partie à cause de Mohammed Ali Jinnah, un avocat musulman chiite, qui dirige la Ligue musulmane et prône la création d’un État musulman indépendant. Il s’ensuit une atroce guerre religieuse qui fait plus de 400.000 morts et entraîne le déplacement de part et d’autre des nouvelles frontières de près de vingt millions de personnes !Quelques heures plus tard, plusieurs chefs du parti du Congrès sont arrêtés. Gandhi lui-même est une nouvelle fois incarcéré. Il ne sera libéré qu’en mai 1944. Mais entre-temps, son mot d’ordre aura donné le signal de la désobéissance civile sous la forme de manifestations, boycotts et grèves…

Le Mahatma entre alors dans son dernier combat en entamant une nouvelle et périlleuse grève de la faim pour convaincre hindous et musulmans de déposer les armes. C’est un échec. Gandhi meurt, victime d’un extrémiste qui souhaitait la création d’un État hindou, l’Hindoustan, au lieu de l’Inde laïque et multiconfessionnelle. Son assassin sera jugé et pendu.


Gandhi et le textile :

gandhi khadi textile


Le terme d’origine indienne khādī ou khaddar signifie « coton ». Le khādī est un tissu indien filé et tissé à la main. Les matériaux utilisés peuvent être le coton, la soie ou la laine, qui sont filés sur un rouet appelé charkha. C’est un tissu polyvalent, frais l’été et chaud l’hiver. Cependant, comme il fait appel à des matériaux assez bruts, il se chiffonne plus aisément que d’autres tissus de coton. De façon à en améliorer l’aspect, le khādī est souvent amidonné pour avoir plus de tenue. Il est très largement accepté y compris dans la mode.

Raconter l’histoire de ce textile commence forcément par le Mahatma Gandhi (1869-1948). Ce n’est pas un hasard que le motif du rouet, l’outil pour fabriquer le kadhi, se trouve au centre du drapeau indien. Le khadi, étoffe en laine, coton ou soie filée et tissée à la main, est devenu le symbole de la révolution non-violente menée par Gandhi pour libérer l’Inde de l’impérialisme occidental.

Gandhi incite les Indiens à se doter d’un rouet et à filer et tisser eux-mêmes à la main leurs tissus et vêtements, selon les techniques artisanales. Ce mouvement permit de donner du travail complémentaire aux populations des régions rurales, qui vivaient avant tout de l’agriculture.

L’appel de Gandhi avait été causé par le besoin d’apprendre aux Indiens à compter sur eux-mêmes, et à prouver aux Anglais l’unité de l’Inde. Le khādī symbolisait également le besoin et l’importance de produits manufacturés indigènes, ainsi que la résistance de l’Inde face à la puissance coloniale. De ce fait, le khādī a acquis une signification identitaire.

Dans l’Inde d’aujourd’hui, le flambeau de Gandhi est porté par les partisans du « slow made », un mouvement consacré à la production traditionnelle et naturelle pour protester contre les ravages de la production de masse délocalisée en Chine. Ce mouvement tient à défendre une production lente mais de bonne qualité et respectueuse de l’environnement.

 

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