L'art du papier mâché du Cachemire a pris son essor sous l'influence de la Perse et a obtenu ses heures de gloire sous l'empire de Napoléon. Si cet art décoratif se pratiquait à ses débuts sur les fresques des mosquées, il s'est propagé sur les boites et plumiers pour à présent pigmenter les boules et cloches des sapins de noël.
La belle Histoire... presque française... du papier mâché du Cachemire
Ce sont les Chinois qui, au 2ème siècle de notre ère, inventèrent le papier, puis pour sa réutilisation, les premières techniques de papier mâché. On a découvert des casques guerriers en papier mâché renforcés de laque et, en Mandchourie, les vestiges de couvercles de récipients de ce type décorés de laque rouge.
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Par Samarkand et Damas, l’invention se propagera au Maroc, puis vers le Nord et l’Europe. A la fin du Xème siècle, le papier avait, un peu partout, remplacé le papyrus.
Les échanges commerciaux de Venise avec l’Orient favorisèrent la transmission des connaissances à la Perse et à l’Inde. Une industrie populaire de petits objets se développa dans ces deux pays et connut un essor aux 18ème et 19ème siècles.
L’Inde, fortement influencée par les styles florentin et persan, produisit toutes sortes d’objets décoratifs aux fins motifs de fleurs et de feuillages tels que les Arabesques.
La technique du papier mâché a été adoptée pour la première fois au Cachemire, au 15è siècle, par le roi Zain-ul-Abidin, sous l’influence d’un maître soufi venu dans cette province au 14è siècle avec ses disciples, artisans qui utilisaient de la pâte à papier fabriquée à la main en Iran.
Egalement experts en sculpture sur bois, gravure sur cuivre et tissage de tapis, ils s’installèrent au Cachemire avec leurs familles. Les bois et les meubles des maisons furent décorés de papier mâché peint, puis cet art s’étendit aux objets usuels, lampadaires, bijoux...
Au cours de l’ère moghole, le papier mâché fut appliqué sur le travail du bois tel qu’on peut notamment le voir dans la mosquée Madin Sahib construite au 13ème siècle. Ces décors ont probablement influencé la décoration du Taj Mahal.
Sous le règne de Napoléon, les Français ont utilisé le mot Papier-mâché pour désigner les boîtes spécialement fabriquées pour présenter les châles en pashmina, très prisés de Joséphine de Beauharnais. Sous l'empire ces boîtes très recherchées étaient vendues seules à un prix très élevé.
A ce titre, le papier mâché est l’artisanat le plus célèbre du Cachemire.
La fabrication du papier mâché du Cachemire
Le processus de fabrication commence avec un trempage du papier jusqu’à ce qu’il se désagrège. L’excès d’eau ayant été drainée, il est ensuite pilé avec des morceaux de tissu, de la paille de riz et du sulfate de cuivre en une pâte fine que l’on forme sur des moules en bois ou en laiton, avant de la laisser sécher durant 3 à 4 jours et de la polir.
L’œuvre est détachée du moule à l’aide d’une scie puis réunie par une colle dense. Le joint est poli lentement afin d’éliminer toute irrégularité, avec une lime en bois appelée kathwa.
L’objet est progressivement revêtu de sa couleur de base, puis séché et recouvert d’une couche de vernis à base d’ambre. La surface nettoyée est à nouveau traitée avec une couche de feuilles d’argent et d’or avant que l’on dessine les motifs de base à la main.
Il est ensuite lissé à l’aide de pierres semi-précieuses comme le jade.
Le décor est peint avec des couleurs de détrempe à base de pigments et de colle. Les pinceaux sont faits de poils de chèvre, de chat ou d’âne.
Plusieurs types de décoration relevant d’influences diverses offrent des couleurs or sur du brun et du rouge, du rose pulvérisé sur les lignes fines du dessin, des rosettes or alliées à des fleurs blanches sur un fond au rouleau or.
L'objet d'art est ensuite séché au soleil et recouvert d'une couche de vernis à base d'ambre appelé localement kahruba ou copal.
Afin d'encourager cette forme d'art à proliférer, le gouvernement du Cachemire a inclus le papier mâché dans les programmes scolaires.
Nos boîtes décoratives peintes à la main sont fabriquées à la main par les meilleurs artisans du Cachemire.
Les dessins très fins demandent beaucoup de compétence et de précision. Les motifs sont dessinés à main levée par un maître artisan, les assistants quant à eux font le travail à différents stades du remplissage de la couleur.
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MES INDES GALANTES
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