Les populations Hmong d’Indochine sont connues pour le batik, une technique de teinture résistante, faite à la cire. Traditionnellement, les motifs sont dessinés avec de la cire sur du chanvre filé à la main puis teints avec de l’indigo, créant ainsi un chiffon bleu indigo avec un motif blanc. Les fameuses jupes pliées en accordéon sont brodées par des femmes hmong qui transmettent leurs compétences de génération en génération. Ces textiles sont un dispositif de narration visuel pour les Hmong, qui n’ont pas de langue écrite.
Rouleau de Batik Hmong – Mes Indes Galantes Paris
La technique traditionnelle du batik Hmong :
Les Hmong utilisent traditionnellement le chanvre pour réaliser leur Batik.
Cette plante est cultivé localement et traité sans aucun traitement chimique. Elle peut produire trois fois plus de fibres brutes que le coton, mais le tissu obtenu après un long process reste 3 fois plus cher que lui.
La fibre de chanvre est cultivée aujourd’hui dans plus de 30 pays, mais son histoire remonte à plus 8000 ans. Le chanvre est considéré comme la culture de l’avenir en raison de son faible impact environnemental.
Sur un rouleau de chanvre, on dessine avec un stylet en bambou et de l’encre noire. Cette encre est un mélange de cire d’abeille et de pigment indigo.
Puis on recouvre progressivement toute la surface du tissu, avec des motifs : abstraits, végétales, animales.
La cire va s’incruster dans les fibres du tissu afin d’éviter que la teinture ne prenne dessus.
Pour préparer le pigment qui donnera sa couleur à l’étoffe de chanvre, il faut laisser macérer les les feuilles de l’indigotier dans une jarre pendant quatre jours. On retire ensuite la matière végétale et on y laisse les pigments fermenter pendant sept jours supplémentaires avant d’y tremper à froid le tissu avec les motifs à la cire.
Puis le tissu obtenu est séché au soleil. Pour obtenir ce bleu intense qui tire jusqu’à un noir profond, il faut répéter l’opération de trempage et de teinture trois à quatre fois par jour minimum, et pour les plus belle pièces jusqu’à quarante fois pendant un mois.
Qui pourrait croire que enfouit dans les feuilles de l’Indigotier d’un vert éclatant se dissimule le mystérieux bleu Indigo tout droit sortie des abysses..
Enfin, on fait bouillir le tissu pour faire fondre la cire et pour qu’apparaissent enfin les dessins en réserve en blanc délicat. Le batik est enfin terminé. Cette pièce est la base de toutes les créations textiles des femmes Hmongs.
Elles les rebrodent de galons rouges appliqués ou de points géométriques, assemblent plusieurs étoffes pour créer des tentures ou de grandes jupes plissées.
Traditionnellement, les jeunes filles apprennent lentement cette compétence en regardant leur mère et grand-mère. Les meilleurs artistes de batik dans un village sont très appréciés.
Motifs Batik Hmong – Collection Mes indes Galantes Paris
Les tissus sont transformés en nappes, taies d’oreiller et décorations murales.
Les méthodes et techniques utilisées pour fabriquer les vêtements Hmong ont changé . Les articles ne sont pas nécessairement cousus à la main. Les tissus de coton sont maintenant préférés au chanvre car ce dernier est difficile à trouver. Le chanvre reste cependant très utilisé pour les vêtements funéraires.
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Nettoyage et entretien du Batik indigo : Nous vous recommandons le lavage à la main, dans un mélange d’eau tiède et de détergent doux, type savon de Marseille
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